Dessins animés

Initié dès 1975 au dessin animé par René Borg (réalisateur, entre autres, des Shadoks, Oum le Dauphin, Joe et les Abeilles, etc…), mon premier emploi à plein temps remonte à 1977, à Tours, dans les locaux de la DIC de Jean Chalopin (Ulysse 31, Inspecteur Gadget).

L’année suivante, je suis René Borg à Paris pour travailler sur Wattoo-Wattoo, première série d’animation « écologique ». En 79, je deviens graphiste indépendant mais continue d’avoir une activité dans le dessin animé en story-boardant, notamment, pour la série « Il était une fois l’espace », d’Albert Barillé.

Au tout début des années 80, le studio bruxellois Kid Cartoons me confie l’écriture de l’épisode-type de la série « La Bande à Ovide » , sur des dessins de Godi. J’en écrirai et réaliserai sur story-board un total de 33 épisodes de 13 minutes chacun sur les 65 de la série.

Piétons… Ciiirculez!

En 1996, dans la logique du succès de la collection Prévention-Sourire, La MAÉ (Mutuelle Accidents Élèves) nous passe commande d’un court-métrage et d’un livret . S’y entremêlent vue réelle et dessins cartoonesques en fondus simples. J’écris, story-boarde et prépare les dessins destinés à être incrustés. Le tournage se fait à Caen et dans les environs. L’expérience est intéressante et amusante. Elle me donne quelques idées pour d’autres projets mais il est évident que si je pouvais refaire quelque chose du même genre aujourd’hui, je mettrais largement à contribution les fabuleux progrès techniques apportés par le numérique… Why not? Wait and see, mes amis, wait and see…

Le Chameau Blanc

Fin des années 80, pour Telcima et le studio 352 Productions: scénario, dialogue, création graphique des personnages et décors, et réalisation par story-board d’un 52 minutes, « Le Chameau Blanc ». Une sorte de conte de Noël écrit à partir d’une nouvelle d’Annie Massinger. Quelques désaccords entre les responsables des différents studios impliqués dont -Kid Cartoons pour la co-réalisation- entraînèrent des ruptures de rythme et de graphisme dans l’animation et les personnages proprement dits. Par ailleurs, avec « l’ouverture vers l’Est », un contingent d’animateurs hongrois vint renforcer l’équipe de studio luxembourgeois. Episode sympathique et  riche en gags (je parlais en anglais avec le responsable, qui traduisait en hongrois à ses animateurs…), mais qui n’arrangea guère les défauts d’homogénéité du film… Dommage, car le résultat aurait facilement pu être bien meilleur avec un peu plus de… oui, de rigueur et de discipline… Quoi qu’il en soit, le film est toujours assez régulièrement diffusé les premiers jours de janvier…

 

La bande à Ovide

Au milieu des années quatre-vingt, je suis contacté par le studio de dessin animé bruxellois Kid Cartoons, afin d’écrire et story-boarder (là, je décide de la mise en scène moi-même, travail de réalisateur ou co-réalisateur) l’épisode « de référence » d’une série d’animation dont les personnages principaux sont créés graphiquement par Godi. C’est La Bande à Ovide qui sera diffusée en France en 1987. Sur les 65 épisodes de 13 minutes chacun, j’en signerai 33. L’autre studio impliqué dans la production est CINE GROUPE, de Montréal. J’en garde plutôt un bon souvenir, malgré quelques énervements dus à un « critique » littéraire de Radio Canada, supposé commenter des scénarios dialogués techniques en cours de réalisation. Manifestement, il n’y connaissait pas grand-chose et se la jouait grand critique de salon littéraire, sabrant nos histoires comme s’il s’agissait d’une collection de grands romans… Un mois de mars, nous fûmes même conviés à rencontrer nos consoeurs et confrères de Montréal, sur place (il faisait -17°!). Bizarrement, le critique en question nous fit faux bond… Moment savoureux : imaginez des Québécois, des Belges, un Corse et un Normand, tous francophones, réunis dans la même pièce et butant sur des malentendus de langage… D’où une demande inoubliable de nos amis montréalais : « Il faudrait qu’on parle un français international! » Je n’ai jamais très bien compris; peut-être s’agissait-il de l’anglais??

Il était une fois… l’espace!

Courant 1979, je (re)deviens graphiste indépendant mais continue d’avoir une activité dans le dessin animé en story-boardant, notamment  pour la série Il était une fois l’espace », d’Albert Barillé. René Borg y intervient en tant que réalisateur et me confie plusieurs épisodes à dessiner : Les Sauriens, La Planète Oméga, A Cassiopée, Chez les Dinosaures, Cité en Vol, tous diffusés à partir de 1982… sauf erreur ou omission de ma part.

Une anecdote ? René s’agaçait parfois des différences culturelles entre le Japon et la France… Un exemple : le plus stupide des deux méchants de la série commet une énième bourde; le plus malin, furieux, se tape la tête de désespoir contre le tronc d’un arbre sous le regard bovin et incompréhensif  du balourd. Etonnement sincère des Japonais pour lesquels il semblait plus logique de taper sur le fautif que s’infliger une « punition masochiste »… Savoir également qu’il fallait rédiger les indications d’animation en un anglais basique, justement pour éviter toute ambiguité d’interprétation. Et après on dira que les cartoonistes sont de grands gamins sans culture…

 

Wattoo-Wattoo super bird

Initié dès 1975 au dessin animé par René Borg (réalisateur, entre autres, des Shadoks, Oum le Dauphin, Joe et les Abeilles, etc…), mon premier emploi à plein temps dans l’animation remonte à 1977, à Tours, dans les locaux de la DIC de Jean Chalopin (Ulysse 31, Inspecteur Gadget…). J’y suis gouacheur, traceur, banc-titreur (affecté à la prise de vue sur caméra montée en banc-titre).

L’année suivante, je suis René Borg à Paris pour travailler sur Wattoo-Wattoo, première série d’animation « écologique ». Mon rôle est de dessiner les story-boards (réalisation plan par plan, croquis et toutes indications utiles à l’animation à l’appui), travailler sur les produits dérivés… L’originalité avant-gardiste de la série désempare manifestement les téléspectateurs et malheureusement, la deuxième série n’obtiendra pas le feu vert…