Première publication en milieu BD « pro »

La « carte blanche » offerte par l’hebdo Spirou de l’époque permettait de voir une histoire en deux pages publiée dans l’un des quatre magazines de BD dignes de ce nom. Donc de se comparer aux auteurs de métier imprimés dans les mêmes conditions…. Mes premiers travaux rémunérés remontent à 1975 et j’ai commis un certain nombre de planches publiées et payées avant cette carte blanche de juin 1977. Mais il ne s’agissait pas de revues spécialisées dans la BD, donc on peut estimer que les rédac’chefs étaient moins exigeants… a priori. Aujourd’hui, la presse BD n’a plus grand-chose à voir avec celle que j’ai eu la chance de connaître, même si les réflexions et commentaires des rédac’chefs n’étaient pas forcément logiques, objectifs ou « gentils ». Souvent, cela dépendait de l’humeur du jour ou de la chapelle* en place. En 2012, les chapelles existent toujours, mais ce sont les règles comptables de la commercialisation qui semblent régenter notre petit monde, assimilant l’album de BD à un produit de consommation courante à date de péremption avancée… Quel est le pire?

* chapelle : mot désignant un groupe d’auteurs, lecteurs et interlocuteurs professionnels fermés à tout ce qui n’est pas de leur strict goût commun